Quand on vit dans un pays étranger, on finit peu à peu par s'habituer à ce qui, au départ, vous étonne. N'étant pas de nature à critiquer ce qui est nouveau, je suis plutot rapide à adopter certaines coutumes ou pratiques. Ce qui fait qu'à plus ou moins longue échéance, je finis par ne plus avoir la même capacité à m'étonner et donc à vouloir le commenter.
Il reste toutefois que certains traits des Américains sont inévitablement remarquables pour un européen ayant été élevé sur le vieux continent et sont si agréables qu'on ne peut s'empêcher d'y penser et de les relever.
Avant toute chose, les américains sont polis. Je n'en ai encore rencontré aucun qui ne m'ait pas salué. Que ce soit le "how 'you doing" (comment allez-vous) ou le "what's cooking" (litteralement : qu'estce qui cuit dans la marmite) ou autres "y'all" (vous z'ot), ils vous saluent. Dans tous les magasins, dans les rues, pour tous les services, ils vous reconnaissent, s'adressent à vous avec le sourire et s'ils ne comprennent pas ce que vous voulez, demandez ou faites, ils attendent que vous donniez des explications pour essayer de vous aider. Que ce soit pour regler une facture, pour acheter un objet ou pour vous donner un conseil utile et amical, ils vous reconnaissent en tant qu'individu.
Et l'un de leurs traits les plus charmants sans conteste doit être leur gentillesse et leur générosité. Ce n'est pas pour rien qu'on trouve des paquets alimentaires peu chers pour les démunis dans les grands supermarchés locaux ou des repas gratuits dans toutes les églises, quand ils ne sont pas distribués directement dans la rue.
Et quand on vit ici, on découvre ces traits et leurs conséquences. Ici un simple voisin partant au travail vous dira qu'il vous laisse sa porte d'entrée ouverte parce que vous aviez offert de lui garder son chien. Là, un inconnu ayant placé une petite annonce pour vendre sa table vous dira que le meuble est sous le porche et que la grille de la maison est ouverte, qu'il suffit de passer le prendre et de glisser les sous convenus sous la porte du garage ...
Paradoxalement, étant d'une culture de village en France où tout le monde s'épie et se méfie du voisin, j'ai découvert une culture de voisinage, où a priori on fait confiance, où on ne vous soupconne pas de quelque méfait avant de vous connaître. On se sent comme dans un petit village où les gens se respectent et se font confiance.
Il existe sans doute des raisons historiques pour ceci, mais comme un ami me l'a formulé : on ne t'invitera pas pour se taper sur le ventre comme si l'on avait élevé les cochons ensemble, mais si tu te retrouves en mauvaise posture et démuni, ne sachant que faire, l'américain qui passe, s'arrête toujours pour t'aider et te prêter main forte, parce qu'il se sent toujours concerné et parce qu'il a déjà rencontré quelqu'un dans une situation similaire.
Les américains que je rencontre tous les jours sont en général de bonne humeur, rient dans leur travail aussi et ne souffrent pas de stress évident. Ils règlent leurs problèmes immédiatement quand ils le peuvent, ne sont pas impatients.
Au contraire de tant de francais, qui semblent tellement détester leur travail ou en vouloir à l'existence, qu'ils vous donnent l'impression qu'ils vous le font payer parce que vous venez de rentrer dans leur magasin ou autre lieu de service.
Tous les jours je me félicite un peu plus d'avoir pu échanger mon village Gaulois contre le soleil de la Floride.
L'Amiral
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Friendly, Generous...in one word : American !
When one lives in a foreign country, one tends to get used little by little to what at first seemed surprising if not astonishing. Since I am not really inclined to criticize what is new I am usually quick to adopt other people's habits or tradityions. This means thatin tje long run, I loose my ability to be surprised and thus to feel like commenting it.
There remain however sopme American traits so pleasant and so characteristic to a European having been raised on the old continent that I can not help thinking about them and remarking them. First of all, Americans are polite. I have yet to meet somebody who wouldn't greet me. Wether it is "how are you doing" , "what's cooking " and other "y'all" , they salute you, usually with a smile. In every store, in the streets, at all services, they recognize you, and if they do not understand you they try to get some explanations concerning what it is that you want. Wether it is for paying a bill, buying something or simply to give you helpful and friendly piece of advice, they aknowledge you as an individual being. And one of their most charming and pleasant character traits is without doubt their kindness, and generosity. There is indeed a reason for finding cheap turkeys at local supermarkets for the poor's Christmas, or free meals at all churches or even in the streets.
And when living here you learn about this trait and its consequences. For instance, your neighbour will let his door open when going to work because you offered to take care of his dog. Or the seller of furniture you contacted by a small ad will tell you to drop by his place even if he's not there because you can just pick up your stuff and push the agreed upon sum under the garage door ...
It's a strange paradox, having come from a culture of village in France where everybody distrusts and spies on his neighbours, I discovered a culture of neighbourhood, where people rather start by trusting you and where they don't suspect you of ill-doing before meeting you.
There are without doubt historical reasons for this, but as one friend told me : people won't invite you to their homes and laugh with you as if you were raised together immediately. But if you end up stranded on the road, not knowing what to do, total strangers will stop and give you a hand. Maybe because once they have been there, or have known somebody who was.
The Americans I meet are usually happy people, in a good mood, and seem to enjoy life and their work. They try to adress their problems right away when they can, do not obviously stress, are not impatient. Nothing in common with the average french worker who seems to be picking on you just because you came to them and they hate their job, their life, or whatever, and seems intent on making you pay for it.
No day goes by without me thanking God for having been able to exchange a Gallic village for a sunny Florida neighbourhood.
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